Officiellement, Beata est l'une des couturières les plus jeunes et talentueuses de sa génération. Reconnue dans le monde entier, on dit d'elle qu'elle gère son industrie d'une main de fer, par des commentaires glaciales, mais surtout qu'elle ne jure que par les apparences, la sienne plus particulièrement. En effet, à ses yeux, il s'agit d'une des manières les plus faciles pour tromper les gens.
Officieusement, elle n'est autre que la treizième fée, la sorcière, d'un conte bien trop connue. Elle ne put qu'être ravie de voir l'histoire de la belle au bois dormant s'achevait, pour une fois, en sa faveur. En effet, ayant accepté que la malédiction soit jetée par le biais du conte dont elle était la méchante alors que ses consœurs n'osaient pas, de peur qu'il y ait un prix à payer, le destin funèbre fut plus rapide à frapper ces personnages qu'elle détestait tant. Pour couronner le tout ? Elle s'est vue rajeunir, elle qui n'était plus qu'une vieille femme dans l'autre monde.
Que demander de plus sinon davantage de puissance ? Et même cela, elle ne tarda pas à l'obtenir. En effet, lorsque Baba Yaga leur parla des reliques, Malefice s'empressa de déterrer le cadavre d'Agneta et, après l'avoir fouillé, tomba sur un fuseau en bois… En l'effleurant, elle sentit une partie de ses dons lui revenir. Elle décida ensuite de trouver la relique du prince, pour se faire : elle s'infiltra chez lui, toucha tous les objets qui était en sa possession jusqu'à ce qu'enfin, elle trouve une montre de poche.
Ivre de pouvoir, la sorcière cherche à présent à détrôner Baba Yaga qu'elle traite de tortionnaire, bien entendu, lorsqu'elle est sure que cette dernière ne peut l'entendre pas… bien qu'à sa place, elle serait sans doute pire. Il faut dire que Malefice a un sens assez particulier de la justice, après tout : elle s'est débarrassée d'une fillette parce que ses parents ne pas l'avaient invitée à une réception. Persuadée d'être la voix de la raison, elle n'hésiterai pas à tuer la moindre personne qui oserait insinuer que c'est faux, sous prétexte que c'est un traitre.

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