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 « it was your heart on the line, i really fucked it up this time » (w/ lejla)

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Sofia Lindberg
BACK IN ANGER, “ there was nowhere to go but everywhere. ”
Sofia Lindberg

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MessageSujet: « it was your heart on the line, i really fucked it up this time » (w/ lejla)   « it was your heart on the line, i really fucked it up this time » (w/ lejla) EmptyMar 14 Mai - 18:56




“ But it was not your fault but mine, And it was your heart on the line, I really fucked it up this time ”

Le réveil sonne mais mes yeux sont déjà ouverts depuis trop longtemps. Ils fixent le plafond et sa peinture écaillée vaguement rassurante. Pas besoin de tourner la tête pour savoir qu'aujourd'hui il fera gris. Gris dans ma tête, gris partout où je poserais un pied. Même moi, je deviens grise. Un mauvais film en noir et blanc. Habituellement, je disparais chaque quatorze mai. Vingt-quatre heures sans Sofia. La tête et les pieds à l'abri dans l'habitacle de ma voiture, les yeux aux repos sur la route qui s'étend à l'infini devant moi. Je conduis sans savoir où je vais, ne m'arrêtant que pour remettre de l'essence. Lorsque la fatigue commence à tirer mes yeux, ou que la grisaille me rattrape dans ma course, j'abandonne le combat. Ainsi garée sur le bas côté, ou près de la plage, ou à n'importe quel bout du monde inhabité, je laisse la grisaille remporter le combat. Je rends les armes, abandonne la lutte, une bouteille à la main. Le lendemain, le nuage a cédé sa place à un énorme mal de crâne. C'est en piteux état que je remonte en voiture pour retourner dans le monde, comme si la journée de la veille n'était qu'un mauvais rêve. Embué des vapeurs d'alcool, tout devient flou, immatériel. Comme si rien n'avait existé ce jour là.

Je traîne les pieds dans la salle de bain, puis de la salle de bain à la cuisine, de la cuisine au salon. Sans ouvrir les volets. Je sais qu'il fait gris. Je sais que je ne peux pas me défiler aujourd'hui, mais peut-être que si j'ignore la lumière assez longtemps elle cèdera sa place à la nuit et tout sera fini ? Du salon à la porte d'entrée. Interdiction de faire demi tour Sofia. Un bref coup d'œil à mon téléphone. Il est à peine 9h. Inutile de l'appeler. Je sais qu'elle sera là. Ou du moins j'espère. Je me raccroche à l'espoir de la connaître encore. Par cœur comme avant. En fait je n'en sais rien. J'ignore si elle sera là ou pas, j'ignore tout de ce qu'elle est devenue. Je serais même incapable de dire quelle est sa couleur préférée, comment s'appelle son premier petit ami. Je sais à peine dans quelle classe elle est. J'ignore pourquoi je me raccroche à l'espoir stupide qu'elle sera là. Dans la voiture, le doute plane toujours. Entourée par mon mur de grisaille, je cesse de réfléchir et fonce.

Je fixe le grand portail à l'entrée du cimetière. Menaçant, il me rappelle que je n'ai jamais franchi son seuil. Au-delà se trouve un monde que je ne connais pas, que je redoute. Aujourd'hui plus que jamais. Le pire c'est qu'il ne fait même pas gris. Je vois le soleil qui brille au-dessus du portail, à travers les arbres. Mais je ne le vois presque pas. Il fait gris dans ma tête, il fait gris devant moi. Je reste là, plantée devant l'entrée pendant des minutes entières. Je ne sais même pas où se trouve sa tombe, je n'ai jamais voulu la voir. J'aimerais que quelqu'un me pousse à deux doigt de tourner les talons en courant. Une petite voix dans ma tête me dit que je suis trop vieille pour ça. Allez Sofia, t'as passé l'âge de t'enfuir comme une gamine. Tu l'as fait trop longtemps, c'est presque trop facile pour toi maintenant. Tourner et oublier, deux gestes qui restent inexplicablement en dehors de la muraille grise. Sans doute que je les repousse plus fort que je ne l'aurais cru.

Je cherche la tombe de papa pendant un moment, ce n'est pas à son nom que je la repère, mais à elle. Elle est là. Dos à moi, presque plus grande maintenant. Je sais que c'est elle mais je ne la reconnais pas vraiment. Ses cheveux sont un peu plus clairs, son allure un peu plus assurée, un peu plus abimée aussi. Pas besoin qu'elle se retourne pour deviner ce que je lirais sur son visage. La même peine, la même violence qu'affichait mon visage cinq ans plus tôt, au même âge, le même jour.
Ma main sur son épaule. Elle sursaute un peu. Je sursaute aussi, comme un écho. Comme un pantin. Comme une siamoise attachée à sa moitié. Comme l'ombre d'elle-même. Inaudible, je murmure. « Lejla ? » Je ne voulais pas poser de questions, je ne voulais pas avoir l'air de douter de son identité. Mais l'intonation s'est imposée à moi sans que je m'en rende compte. Apeurée de faire un faux pas de plus, je ne continue pas ma phrase. J'attends qu'elle se retourne, la main tremblante toujours sur son épaule, les yeux fixés sur son cou et ses cheveux. Je voudrais la faire basculer dans mes bras, lui dire à quel point je suis désolée, qu'elle m'a manquée. Je voudrais lui dire tout ça à la fois, je voudrais créer un langage pour lui dire tout ça en une seule phrase. Pour qu'elle comprenne. Pour qu'elle soit la seule à comprendre. Mais tout le monde que je souhaite lui inventer reste bloqué quelque part entre mon cœur et mes lèvres. Je me contente de la regarder en espérant qu'elle comprenne. Mais ça fait tellement longtemps, mon regard de grande sœur bienveillante est rouillé, coincé quelque part à cinq années d'ici. Sans doute son amour pour moi l'est tout autant.
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Lejla Lindberg

Lejla Lindberg

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MessageSujet: Re: « it was your heart on the line, i really fucked it up this time » (w/ lejla)   « it was your heart on the line, i really fucked it up this time » (w/ lejla) EmptyJeu 16 Mai - 18:26


Mardi. 15 mai. 8h15. J'ai envie de disparaître, c'est aussi simple que ça. Il y a des jours, comme celui là, où on aurait tout simplement envie de disparaître, d'arrêter le temps. Pouvoir rester cacher, en sécurité dans les bras de quelqu'un qu'on apprécie, ou même qu'on aime ou tout simplement, caché sous sa couette. Ne pas bouger, ne rien faire, ne plus penser. À rien ... À rien du tout. Pourtant, tout ça s'avère impossible. Je n'ai pas le pouvoir d'arrêter le temps, ni une réel envie de rester cacher toute la journée ni même la volonté de ne penser à rien. C'est tout simplement impossible. Je ferme les yeux, un moment, mais les bruits de mon estomac me ramène bien vite à la réalité. Forcément, je ne peux pas rester là, immobile, mon corps proteste déjà. Je soupire, complètement désemparée, n'ayant plus qu'une seule envie, me terrer sous terre, là où je n'aurais plus besoin de rien. J'ouvre à nouveau les yeux, je repousse ma couette et m'assieds sur mon lit. J'observe un moment le soleil par la fenêtre. « Du soleil ... Vraiment ? Mère-nature aurait pu faire mieux ... » C'est impossible, je n'arrive pas à croire que le soleil brille autant en cette journée douloureuse. Avec toute la force qu'il me reste, je pose un pied par terre, puis l'autre, de façon machinal. Je me sens un peu comme un robot, qui reproduit des gestes programmés dans son système, car je n'ai pas la volonté d'agir par moi-même. Je descends l'escalier. Je me rends dans la cuisine. Je m'empare d'un bol, d'une cuillère, du lait et des céréales. Je verse du lait dans mon bol, puis y ajout des céréales. Je m'empare de la cuillère, mais sans résultat. Je n'arrive pas à manger, comment le pourrais-je ? Je repousse mon bol, avant d'aller le déposer dans l'évier

Je tourne un peu sur moi-même, avant que mon regard ne soit attiré par la porte de la cuisine, menant sur l'extérieur. Je doute de moi, de mes idées. Ça doit bien faire quelques années que je m'acharne à prendre les mauvaises décisions en cette journée de mai. Journée durant laquelle j'ai le don de m'attirer plus d'ennuis qu'à l'habitude. C'est inutile de le nier, j'en ai conscience. J'hésite à ouvrir la porte, à sortir dehors. Je doute de mes capacités à réfléchir, à prendre des décisions logiques. Je doute de moi, tout simplement. « Eh puis merde ! » J'ai envie de m'effondrer, de pleurer, d'être consolé. Mais je sais que ça n'arrivera pas. J'en ai marre, marre de ça, marre d'être seule. Il ne pouvait pas mourir, elle n'aurait pas dû partir. Il devrait être encore en vie, je ne devrais pas être seule. Je ne veux pas être seule. Je me sens mal. Je secoue la tête, je dois me remettre les idées en place. J'abandonne. Je suis submergée d'informations. Je regarde de nouveau la porte avant de finalement opter pour quitter la maison. Je ne songe même pas à refermer derrière moi, à quoi bon. Eh puis, je sais que si je le fais, si j'y retourne, je n'irai pas jusqu'au bout. Je ne veux pas abandonner, pas une fois de plus. J'ai trop longtemps repoussé ce moment. Je n'en peux plus.

Rapidement, étrangement, je me retrouve aux pieds de grandes grilles auxquelles je porte peu d'attention. Ce ne sont pas ces grilles qui m'intéressent, loin de là. Ça fait cinq ans, cinq ans que je n'ai pas mis les pieds dans ce cimetière, mais je n'ai rien oublié. Je me souviens toujours de l'endroit où se trouve la pierre tombale de mon père. Comment aurais-je pu l'oublier ? Je marche, au milieu de tous ces morts et la seule envie que j'ais c'est de prendre mes jambes à mon cou et de fuir. Je m'accroche. Je ne peux pas m'enfuir, pas maintenant, pas ici. Je la vois, pas très loin, une petite pierre tombale, très simple ... Trop simple, avec pour seule gravure, le nom de mon père, au centre. Je reste là, à l'observer. Je ne sais pas quoi faire, comment agir. Je m'accroupis, un moment, avant de finalement opter pour m'asseoir. Je prends une grande inspiration, peut-être une façon de me donner du courage. Je n'ai d'autres options que d'attendre là, à l'observer, cette petite pierre. Après un moment, une main se pose sur mon épaule en prononçant mon nom. Je sursaute. Je ne m'y attendais pas, évidemment. Lentement, je me retourne et je me retrouve face à un fantôme, une illusion. Je me redresse subitement, peu certaine de ce que je vois. Peut-être que je deviens folle. Je secoue la tête de gauche à droite. Non. Elle est bien là. Sofia ... J'ai du mal à y croire, c'est impossible. L'étonnement passé, je suis tiraillé entre l'envie de la serrer dans mes bras et celle de la cogner. De lui crier dessus, de lui démontrer à qu'elle point elle avait tort, qu'elle n'aurait jamais dû m'abandonner. « Tu n'avais pas le droit. » dis-je dans un murmure. Pourtant, on sent ma colère. Celle que j'essaie de retenir.

Spoiler:
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Sofia Lindberg
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Sofia Lindberg

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MessageSujet: Re: « it was your heart on the line, i really fucked it up this time » (w/ lejla)   « it was your heart on the line, i really fucked it up this time » (w/ lejla) EmptyVen 17 Mai - 23:10




“ But it was not your fault but mine, And it was your heart on the line, I really fucked it up this time ”

Il se passe des siècles avant qu'elle ne se retourne, avant qu'elle ne me regarde. Des siècles pendant lesquels je me fige, la main sur son épaule. J'oublie de battre des paupières, j'oublie de parler, j'oublie l'endroit où je suis et l'inscription insignifiante sur la tombe de Papa. Je l'admire face à moi. Monstre de colère, petite princesse de fragilité. Je vois son regard plein de haine qui s'écaille. L'impression qu'elle est sur le point de tomber. Je voudrais la prendre dans mes bras pour qu'elle n'éclate pas en mille morceaux, mais je n'ose pas. Les yeux un peu baissés, j'attends. J'attends que sa voix cristalline vienne rompre le silence. Sans savoir comment agir, j'oublie un moment de respirer. Pas un un bruit autour de nous. C'est à elle de faire le prochain. Je me contente de resserrer ma main sur son épaule. Mon seul contact avec elle, la seule façon que j'ai de lui dire tout ce que je ressens.
Sa voix me fait sursauter. Je relève les yeux vers elle. Elle est si grande maintenant, presque aussi grande que moi. Un murmure. Rien qu'un son, à peine audible pour l'étranger. Je le reçois comme un cri en pleine figure. Tellement fort que je recule d'un pas, comme si elle venait de me gifler. Elle a changé. Tellement qu'elle devient méconnaissable par moment. Je tente de lui superposer l'image de la gamine de douze ans qu'elle était quand je suis partie, mais elle s'efface sous les traits de la jeune femme qui bouillonne devant moi. Inutile de poser certaines questions, les réponses me sautent à la figure, comme une évidence. Elle n'a pas grandi comme je le voulais. Elle me ressemble un peu trop au même âge. La voix un peu éraillée par la cigarette, un peu plus grave que dans mes souvenirs. Sans doute imperceptible pour les autres, pas pour moi. Le regard un peu éteint, vidé des sourires et de la passion. Elle me ressemble. Beaucoup plus belle, terriblement plus belle. Dangereuse et apeurée. Beaucoup plus mystérieuse que je n'ai jamais pu l'être. Sans doute le résultat de nombreuses années à cacher Lejla aux yeux du monde.
« Tu m'as manquée bébé. Je suis désolée, tu sais.. » Ma voix perce le silence. Lentement j'articule, syllabes après syllabes. Un effort immense. À bout de souffle je m'arrête. L'impression de mener la bataille la plus éprouvante d'une vie. De me battre contre du vide, contre du vent. C'est ça, Lejla est une tempête, une tornade qui ne demande qu'à s'emballer. J'imagine que c'est ce moment que j'attends. Le moment où elle s'enflammera, où toutes ces années à emmurer la colère finiront par revenir avec force. Passive, j'attends. J'attends de payer le prix de mes choix, j'attends qu'elle me demande des explications, qu'elle hurle. J'attends n'importe quoi. Sans savoir ce que je pourrais bien répondre, sans savoir ce qu'elle voudrait que je lui dise. J'échouais déjà à la rassurer il y a cinq ans, je ne vois pas ce qui peut avoir changé depuis. Au contraire, le gouffre entre nous n'a fait que s'agrandir. Elle est devant moi, mais je la reconnais à peine. Si loin de moi. Ma main toujours sur son épaule comme seul lien à la réalité, seul lien à la proximité. Sa peau légèrement chauffée par la soleil, quelques battements de son cœur qui retentissent au loin dans ma main. Des années lumières nous séparent, j'ai perdu tout droit à être sa sœur au moment où j'ai quitté cette ville. C'est seulement en revenant, c'est seulement en plongeant mes yeux dans les siens que je comprends tout ça.
Lutter contre le monstre qui grandit en moi, qui s'installe dans mon cœur. Prêt à le passer à tabac. Lutter contre l'horreur qui me prend à nouveau, l'envie de tourner les talons et de détaler en courant. Ce serait tellement plus simple. Reprendre la voiture et conduire jusqu'à l'épuisement. Conduire jusqu'à revoir la mer et jeter mes yeux dans l'infini qu'elle me promet. L'infini tellement plus rassurant que la barrière de son regard bleu face à moi. Elle ne me laisse pas entrer, elle ne me laissera plus jamais passer cette barrière. Elle n'ouvrira sans doute plus la porte de ses émotions, je n'aurais le droit qu'à la barrière de colère, le rideau de haine. Je sais bien qu'elle n'est pas forte, qu'elle ne demande qu'à s'écrouler de chagrin, pourtant sa colère me fait frémir. Je ne vois que ça, que la colère prête à bondir au moindre son. Prête à répliquer avec violence au moindre signe de faiblesse. Le silence est assourdissant. C'est le monde entier qui se presse autour de moi, m'empêche de me débattre. Ce silence qui m'empêche de fuir et m’oppresse. La limite du supportable. Je manque toujours d'air. Les secondes s'égrainent mais je ne reprends pas mon souffle. Au contraire. Lentement il m'échappe. Le monstre qui enserre mon cœur écrase mes poumons, le monde entier se presse autour de moi. Sans issue, tout s'accelère, tout m'effraie. Et Lejla qui reste là avec son regard de colère, sa boule de haine. S'en est trop. « Parle moi Lejla... » Une bouffée d'air. J'aspire bruyamment sans le vouloir. Gorge serrée, voix brisée. Je retiens toutes les larmes que le monstre sur mon cœur cherche à faire sortir. Tâche difficile. Larmes de tristesses, de colère, de peur, de douleur. Je me concentre sur la sensation de l'épaule de Lejla toujours sous mes doigts. Si l'équilibre se rompt, c'est moi qui éclate en mille morceaux. Mille morceaux de larmes.
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