Plus jeune, Albin appréciait écouter durant de longues heures les histoires farfelues que son grand-père lui contait… Ces mêmes histoires qui mettaient ce dernier en scène dans différents contes de fées. L'homme, qu'il considère comme son père puisqu'il l'a élevé, lui apprit la justice, le respect et la galanterie. Ce n'est qu'il y a deux ans, sur son lit de mort, qu'Albin apprit qu'ils étaient vrais et que son ancêtre était ce que l'on appelle un “ protecteur ” Déçu de n'avoir pas pu accéder à cet autre monde et surtout de ne pas avoir été choisi par l'Eventyr alors qu'il peut tout s'offrir, de part son poste de maire d'Odense, il décida de chercher le fameux grimoire, d'y écrire son nom pour ensuite entrer dans les livres (ignorant qu'il faut une formule pour cela)… Amer même, il en devint méconnaissable bien qu'en public, il cherchait conserver les apparences afin de conserver ses votes. C'est sans doute pour cela qu'au lieu de chercher lui même l'Eventyr (ou peut-être pour éviter de se mettre tous les Protecteurs à dos), il engagea une voleuse professionnelle pour le trouver… Sans pour autant mentionner ce à quoi lui servirait le livre.
Seulement avant qu'il ne parvienne à son but, la malédiction frappa et il oublia instantanément tous les motivations qui l'animaient depuis quelques années, redevenant l'homme aimable que les habitants de la ville. Si aimable qu'il passerait à sa femme (une nouvelle illusion due au sortilège) ses moindres caprices, sans même se rendre compte qu'elle abuse de sa confiance. Mais, il y a maintenant un an et des poussières (quelques jours après que la malédiction ait été lancée), l'homme trouva d'étranges affaires cachées dans son bureau… Des recherches, écrites de sa main, sur un grimoire dont il n'a le moindre souvenir. Sa curiosité attisait, le voilà de nouveau à la recherche de l'Eventyr sans pour autant se rappeler de secrets qu'il cache.

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La vie de cette demoiselle n'a rien d'un conte de fées… A part peut-être son commencement. Née d'une famille particulièrement riche du Danemark, où les jeux d'apparence et de masque étaient de mises, Abelone développa rapidement un caractère particulièrement hautain et froid bien que lorsqu'il s'agissait de se présenter aux futurs associés de son père, elle se montrait toujours étonnement aimable. Très proche de son géniteur, elle ne se sentit que davantage trahi lorsque ce dernier accepta de l'envoyer dans un centre de délinquance. Piégée par d'autres jeunes, Abelone avait quinze ans lorsqu'on l'accusa de plusieurs vols qu'elle n'avait bien évidemment pas commis. Incapable de regarder sa fille après qu'elle ait souillé la réputation des Thorsen, il accepta donc le verdict du juge sans pour autant s'imaginer qu'elle était innocente… Après tout, elle adorait défier toute autorité alors, cela lui semblait être une continuation logique.
Au centre de délinquance, elle perdit toute bonne manière et apprit en revanche à dérober le moindre objet sans même se faire remarquer. Autant donné à la justice une bonne raison pour la punir. Ainsi, lorsqu'elle fait sa peine, rejetée par sa famille, elle décida d'user de ses talents nouvellement acquis pour faire sa réputation si bien qu'elle devint rapidement une voleuse reconnue dans le monde des malfrats. C'est d'ailleurs pour ces talents qu'elle fut appelée par le maire d'Odense il y a plus d'un an, quelques jours seulement après que la malédiction ait été lancée.

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Hagen est un homme passionné par la littérature. Avant la malédiction, son domaine d'expertise, c'était les contes -en particulier ceux d'Andersen, sur qui il avait fait sa thèse. Il est originaire de Copenhague, mais était venu à Odense en raison de sa relation à Andersen, où il espérait faire des découvertes fabuleuses. Mais depuis la malédiction, le jeune homme se retrouve vidé, gérant un musée où une aile des expositions s'était peu à peu évaporée pour être remplacée par des arts divers et variés, sans éveiller aucun soupçon. Un peu déprimé sans raison, donc, Hagen demeure un très bon conservateur de musée, une petite renommée suis son nom, mais voilà que récemment, l'envie d'écrire lui a pris, et devinez quoi : un "conte" à sa propre manière.

Désormais, il écrit ses propres contes. Des contes assez rudes, sans vraiment de sens, mais le lien était là : dans un style nouveau, son subconscient a réussi à retrouver d'étrange ressemblance -les loups-garous, la cape rouge. Devenu une étoile montante de la ville, il publiait dans le journal de la ville et c'était un succès! Mais voilà que les Protecteurs commencent à s'interroger sur le comment du pourquoi, et que les sorcières, elles ne cherchent même pas à savoir mais juste à éliminer la menace. Mais voilà que le jeune garçon, n'en a toujours aucune idée.

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