Mads a l'odieuse chance d'avoir un père riche. Un père riche, pédant et autoritaire qui, en plus d'être antipathique, est aussi l'homme le plus psycho-rigide que vous pourrez rencontrer. Il a quasiment forcé son fils à habiter dans un loft qui lui payait lui. Oui, forcé. Du coup, Mads s'est retrouvé dans un immense espace, très clair et très calme, au luxe insolent et ostentatoire. D'immenses baies vitrées cernent son habitat, le plancher fait un bruit d'outre-tombe dès qu'on a le malheur de marcher dessus et la blancheur des murs faisaient penser à une chambre d'hôpital quand Mads a emménagé.
Mais désormais, tout a changé. De la peinture parterre ; des photos, tickets, objets, pin's jonchent les murs ; les meubles sont complètement destroy, récupérés parfois à même la rue. Mais ce qui choque en premier lieu chez Mads, c'est les livres. Ils sont partout, ils jonchent les étagères, les commodes, les plans de travail, il y en a parfois un sur le micro-ondes ou dans le frigo. L'odeur de cigarette y est continuelle, à l'instar de celle de l'encens (c'est un conflit de chaque seconde entre ces deux senteurs). Mads a un lit sur une petite mezzannine, accessible grâce à un discret escalier, mais il ne dort quasiment jamais dedans. On retrouve, évidemment, des boîtes de pizza vides, des bouteilles d'alcool et tout le toutim. Garçonnière en puissance, l'endroit est à la fois éclairé, calme et à la fois sincèrement décalée comparée au reste de l'immeuble où il habite. Ceci dit, vous y êtes bienvenu même si le jeune homme n'y passe quasiment jamais dans la journée.