Tarben est habitué d'obtenir ce qu'il veut, et qu'importe la manière dont il l'obtient. Il a été habitué à ce qu'on lui dise oui, et si quelqu'un ose lui dire non, Tarben n'hésitera pas à leur rappeler ses contacts dans la mafia de la ville. Il tient un piano bar comme couverture légale et a décidé d'en faire quelque chose de beau, le genre de chose où le commissaire viendrait boire un verre en finançant sans savoir la mafia de la ville. C'est le genre de chose qui amuse Tarben, ce jeu du chat et de la souris, la folie du pouvoir.
D'ailleurs, c'est à ce quoi il joue en ce moment avec ses deux chanteuses. Gyda, a été la première à avoir dit non au jeune homme et à en être sortie vivante -il y a une explication à ça, personne ne l'a retrouvée-, et avec Anika il se comporte comme si elle était déjà sienne. Il y a deux mois, c'était Gyda qui était sa souris et il jouait au chat, désormais il est la souris de Gyda et en vit les conséquences. D'un côté, il en veut à Anika et lui fait payer pour aucune raison en l'obligeant à travailler sans cesse. Tarben est devenu la victime de son propre jeu : pour s'assurer qu'Anika ne disparaisse pas dans l'air comme Gyda il a embauché un garde du corps qui lui répète chaque mouvement de la jeune fille, et fait chasser Gyda par tous ses sous-fifres. Il ne se contente pas du peu qu'on lui donne.
Objet conservé depuis l'autre monde : un kit de calligraphie chinoise

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Fille unique issue de la classe moyenne, tous les espoirs de ses parents reposent sur Anika. Fans de musique de jazz, ils l'ont fait chantée depuis ses cinq ans et la jeune fille s'est révélée être douée. A ses quinze ans, elle a fait ses premiers concerts de jazz ; sa voix sautait d'octave en octave avec une maîtrise implacable. Elle a travaillé jour et nuit pour obtenir ce talent, elle ne s'était jamais arrêtée pas, forcée par ses parents, et maintenant par Tarben.
Quand elle y repense, ce choix de vie semble avoir été choisi en accord avec tout le monde, sauf le sien. Le rêve de ses parents, le travail d'une vie. Une vie qu'elle voit s'évaporer trop vite. Elles étaient deux à travailler au piano-bar, il y avait Gyda aussi, mais celle-ci s'est enfuie. Anika pense souvent à elle d'un air mélancolique. Désormais Tarben a doublé la sécurité de la rousse, et elle se fait même suivre par un garde du corps qui témoigne de ses moindres faits et gestes au gérant. Anika est pleine de vie, d'intelligence ; et même si le chant est une partie de sa vie très importante, elle rêve d'autre chose, vivre une indépendance douce et joyeuse.
Objet conservé depuis l'autre monde : un bracelet fin en or orné de petites pierres précieuses

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Gyda est une fille pleine de vie, de charisme et d'humour. Elle vit pour expérimenter, ressentir s'amuser. Il n'est pas question de gâcher ce magnifique don de Dieu, et Gyda fait le maximum pour ressentir chaque plaisir de la vie. Elle rêve en grand, d'aventure et de plaisir. Faire des choses qu'elle n'aime pas? La vie est trop courte. Personne ne lui dit quoi faire, personne ne l'oblige : elle est comme ça depuis qu'elle est née. C'est une âme libre et rebelle. Elle est naturellement talentueuse pour le chant. Mais c'en est un talent incroyable, sans répétition elle atteint un niveau à en faire jalouser les 90% de chanteurs du monde. C'est naturel, à quoi bon se battre.
Elle vit pour son chant, d'ailleurs. Elle chantera aux passants, aux ministres et aux pauvres. Comme Gyda ne le sait que trop bien, c'est son talent et elle seule peut en décider comment en profiter. Elle a d'ailleurs eu la folie d'aller chanter au piano bar de la ville ; mais elle en sortit avec un désagrément avec le gérant, Tarben. Elle a refusé ses avances, et puis, elle ne voulait pas chanter tous les soirs comme une machine. Non, que quelques fois, quelques registres dont elle seule pouvait avoir le luxe de choisir. Tarben, lui, il préfère choisir pour le reste du monde. Ce n'est pas anodin s'il a tourné fou de la jalousie et d'orgueil. Il a envoyé tout le monde de la mafia à sa recherche, il veut sa chanteuse, il la veut sur la scène et malheur à celui qui ne l'aidera pas.
Objet conservé depuis l'autre monde : un ruban en soie sauvage venu de chine (on raconte que le rossignol l'avait volé à l'empereur avant de s'enfuir)

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