“ twisted tales,

when myth becomes reality ”

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Il était une fois, c'est ainsi que la plupart des contes de fées commencent, qu'ils façonnent le bon sens et la morale des jeunes enfants. Sans, le monde ne serait plus que mépris et cruauté. C'est pour les protéger et s'assurer que la magie qu'ils dégagent perdurent dans le temps et à travers le monde qu'Hans Christian Andersen créa La maison des contes. Une bibliothèque recueillant de nombreux grimoires, tous plus poussiéreux les uns que les autres dans lesquels ont été écrit pour la toute première fois des histoires que l'on conte encore de nos jours. En feuilletant les pages de ces ouvrages un peu particuliers et regorgeant d'une magie primaire, on parvient à effleurer un monde qui n'est pas le notre mais celui des contes de fées, où les princes, princesses et monstres vivent à l'abri du regard des humains… ou presque.
En effet, au moment de création de cette pièce mystique, l'écrivain rassembla plusieurs personnes digne de confiance, formant ainsi la confrérie des Protecteurs. Ensemble, ils se virent confier la charge de la protection de La maison des contes mais également des contes eux-mêmes. Pouvant par le biais d'une formule (« ce n'est pas parce que c'est inventé que ça n'existe pas ») entrer dans le monde des contes de fées, ils y tiennent le rôle de policiers, s'assurant que les histoires finissent bel et bien telles qu'elles ont été écrites. Ainsi, depuis des centaines années, des humains se succèdent dans cette lourde tache, ce fardeau généralement transmis de génération en génération.

Seulement, ce groupe resté secret pendant tant d'années a récemment échoué dans sa mission. Alors que la dernière garde de la journée sortait de La Belle au Bois Dormant, toutes les sorcières du royaume mirent leur plan à exécution et, à l'aide d'un puissant sortilège, parvinrent à faire sortir tous les personnages des livres de la bibliothèque, y compris elles. Persuadées d'ainsi pouvoir prétendre aux Happy Ending auxquels elles tenaient tant, elles sourirent devant leur exploit.
En effet, ayant réussi à échapper au monde auquel elles appartenaient, elles voient à présent leurs anciens ennemis se balader dans la petite ville d'Odense (Danemark), sans le moindre souvenir de qui ils sont vraiment. Affublés d'un passé fictif, mélangés aux humains (sur lesquels le sortilège déteint également puisqu'ils sont à présent persuadés qu'ils connaissaient toutes ces personnes depuis des années), les personnages des contes ne sont plus que l'ombre d'eux-même. Leur histoire se ré-crit d'elle-même… plus sombre cette fois-ci. Dans ce monde où les choses sont plus compliquées et la vie plus dure, on retrouve une adolescente constamment vêtue de rouge (Le Petit Chaperon Rouge) pourchassée par un policier (Le Loup) alors qu'elle fournit un dealer qui se fait appeler Granny.
Les contes ne sont à présent plus ce qu'ils étaient et se dégradent peu à peu… Tout comme les pensées des humains qui les entourent et dont les souvenirs semblent s'éclaircir lentement, semant le doute…
Ainsi, les choses se compliquent, particulièrement pour les Protecteurs qui doivent à présent les retrouver (une tache des plus difficiles puisqu'ils ne peuvent plus se fier à leurs propres souvenirs et que l'apparence des personnages n'est plus celle qui leur connaissaient) et trouver un moyen pour les ramener dans leur monde alors que le sortilège lancé par les sorcières en a bloqué l'accès. Ces dernières, toujours en possession de leurs pouvoirs, prennent même d'ailleurs un malin plaisir à leur rendre les choses compliquées, bien décidées à ne pas remettre un pieds dans La maison des contes.